3 ans et demie sans revenu ni garantie

Ce que j’ai fait pour en arriver où je suis.

Parfois, les gens me demandent quelle formation j’ai suivi pour rééduquer les troubles obstructifs du sommeil. Aucune. Cette formation n’existait pas avant que je ne l’offre – en ligne depuis 2021. J’ai dû lire des quantités astronomiques d’écrits populaires, mais surtout scientifiques, faire d’innombrables recherches dans des livres médicaux, des guides de pratique en médecine, des conférences de chirurgiens maxillo-faciaux, d’O.R.L. et d’orthodontistes.

Décompte des heures de recherche effectuées :

  • Recherches initiales en 2014: 100 hrs
  • Une journée par semaine depuis 2014: (8 hrs x 52 sem.) x 9 ans = 3744 hrs
  • Environ 5 hrs par semaine réparti sur les 4 autres journées depuis 2014: (5 hrs x 52 sem.) x 9 ans = 2340 hrs
  • Deux mois temps plein par année en 2019-2020-2021: (45 hrs x 8 sem.) x 3 ans = 1080 hrs
  • Un mois temps plein en 2023: (45 hrs x 4 sem.) = 180 hrs

Un total étourdissant de 7444 hrs et ça continue…

Pour ceux qui se disent que j’ai mis 52 sem. et non pas 50. C’est pas une erreur. Je lis vraiment tout le temps là dessus. Même en marchant grâce à Audible.

Ça équivaut à prendre 3 ans et demie à travailler sans revenu. Pourquoi je dis ça? Parce que comme me l’a fait remarquer un collègue, bâtir une expertise a un prix.

Imaginez maintenant ce que ça m’a coûté d’allouer ce temps non facturable à la poursuite d’une rééducation que personne ne fait et que je n’étais pas certaine de pouvoir faire; j’ai eu peur que mon ordre professionnel m’interdise d’offrir cette pratique. Heureusement ils sont derrière moi.

Interview

Pour toutes les orthophonistes qui lisent ceci, une grande entrevue est prévue Live le 4 déc. à midi. Inscription via le site de l’OOAQ. Organisée par notre ordre professionnel, je serai interviewée sur cette pratique innovante que j’ai développée, soit la rééducation des troubles obstructifs du sommeil.

 

Près de l’indigestion

J’ai, et je continue, de me nourrir de beaucoup d’information. Mais acquérir une grande quantité de connaissances ne permet pas de faire ce que je fais. Non, j’ai digéré cette information. Comme un super-ordinateur qui reçoit des milliers de données, au bout de quelques années de lecture, mon cerveau s’est mis à mettre ces informations en relation, à faire des recoupements, des liens.

« Vous pouvez accumuler une grande quantité de connaissances, mais elles auront bien moins de valeur pour vous qu’une quantité bien moindre si vous n’y avez pas réfléchi par vous-même ; car ce n’est qu’en ordonnant ce que vous savez en comparant chaque vérité avec toutes les autres vérités que vous pourrez prendre pleinement possession de votre connaissance et la mettre en votre pouvoir. » – Arthur Schopenhauer

À partir de ce point, autour de 2018-19, j’ai commencé tout naturellement à émettre des hypothèses que je suis allée vérifier par d’autres recherches et en clinique. Mes clients sont d’excellents professeurs. Il m’a semblé que plus mes capacités augmentaient, plus mes cas cliniques se complexifiaient. J’ai eu, et je continue d’avoir l’impression que l’Univers m’envoie les clients qui ont besoin de moi et qui ont le pouvoir de m’enseigner. Bien sûr, c’est peut-être juste une question de perspective, auquel cas, minimalement, cela voudrait dire que quand je rencontre un cas complexe, je vais fouiller, lire et tester jusqu’à être satisfaite.

Voici quelques exemples pour illustrer ce que je dis. Sans mes clients, je n’aurais jamais pensé relier troubles obstructifs du sommeil et le trouble myofonctionnel aux acouphènes, au syndrome du colon irritable, à la déshydratation, à l’hyperthyroïdie, à l’anémie… C’est fou pareil!

« L’étendue des possibilités ne nous est palpable que lorsqu’on s’intéresse à l’immensité de notre ignorance» – Marie-Emma. Marchand

Au moment d’écrire ces lignes, je commence à goûter au succès. Je suis plus connue, plus reconnue. On m’invite à donner des conférences, on achète mes formations. Pourtant, je le sens, ma croissance ne fait que s’accélérer. J’ai tant de choses à transmettre et encore plus à développer.

 

Marie-Emmanuelle Marchand, M. Sc., Orthophoniste

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