Astuces pour une étude efficace

Comme pour la course, prévoyez une routine de « réchauffement »

L’atteinte d’un état de concentration passe par une immersion graduelle de l’esprit. La mise en place d’une courte routine de préparation peut favoriser l’arrivée de la concentration.

o Vous pouvez mettre de l’ordre sur votre surface de travail, vous brosser les dents, vous faire une théière/cafetière, faire votre lit, ranger votre chambre… Attention par contre de ne pas se laisser emporter. J’ai déjà fait le ménage de ma chambre en prévision d’une étude pour un examen et me suis perdue dans l’organisation et le rangement de telle manière que j’ai écoulé le temps prévu pour l’étude. Ne faites donc pas cette erreur à votre tour!

En associant cette séquence d’activités à votre désir de travailler, votre esprit apprendra à se concentrer plus rapidement et plus facilement.

 

Chasser ses idées-parasites

o Les idées-parasites sont des pensées récalcitrantes qui peuvent prendre la forme d’agréables rêveries (comme il est tentant de planifier la fin de semaine qui s’en vient!) ou de préoccupations inopportunes (courriel à répondre, linge à laver, discussion à terminer avec un proche, etc.).

o Mieux vaut ne pas débuter une séance d’étude avant d’avoir réglé les différents tracas qui risquent de monopoliser votre attention. Chaque chose en son temps. Si vous venez de vous prendre la tête avec votre colocataire, ça vaut la peine de tenter de régler le conflit avant d’étudier, autrement vous serez inefficace à régler le conflit et à étudier. Aussi, si ce n’est pas possible. Il est parti dans un café et ne répond pas à vos sms, écrivez sur un papier réel ou virtuel ce que vous pensez, aimeriez lui dire, ressentez. Quand vous aurez fait le tour, un semblant de paix d’esprit vous habitera. Vous pourrez donc entreprendre votre étude efficacement. S’il revient durant votre période d’études, rien ne vous interdit de le faire patienter un peu.

o Si des idées-parasites surviennent pendant que vous travaillez, ne tentez pas de les repousser, écrivez-les plutôt. Vous y reviendrez plus tard. (Ex. : penser acheter du shampoing, laver linge de basket, couper ongles d’orteils). Vous pourrez profiter de votre prochaine pause pour accomplir les tâches qui nuisent à votre concentration.

 

Quelques conseils pour la lecture

Fait intéressant, le lecteur inexpérimenté se met à l’ouvrage et ne s’arrête que lorsqu’il a terminé le dernier mot de la dernière phrase d’un texte. Au contraire, le lecteur efficace se questionne avant, pendant et après sa lecture. Il s’arrête fréquemment pour réfléchir, assimiler, relire et questionner ce qui est lu.

O Avant de lire, consultez la table des matières s’il y en a une, ou la diapo qui présente le plan du cours. Consultez les questions à la fin du chapitre pour orienter votre lecture, contextualiser ce qui sera lu.

O Survolez ensuite les pages ou diapos pour vous donner une idée de la longueur, des graphiques, de la structure du tout avant de commencer.

O Ayez sous la main non pas un surligneur, mais un crayon et du papier. Le surligneur donne une fausse impression de rétention de l’information. De manière générale, les gens ont de la difficulté à prioriser l’information et surlignent abondamment, ce qui dilue l’effet de cette stratégie (en anglais : defeats the purpose). Plutôt, ayez du papier et un crayon. J’aime bien noter le titre du livre/le no. du chapitre/les pages avant de citer l’auteur. Vous obtenez des points supplémentaires si vous notez dans vos mots puisque ça permet d’intégrer l’information. On appelle ça la lecture active et c’est ce qui permet une compréhension approfondie.

Dernier conseil. Notez les questions qui seront restées sans réponse. Vous pourrez les poser à l’enseignant ou à vos collègues ou consulter un autre livre ou une ressource en ligne pour y répondre. D’expérience, les professeurs sont heureux de répondre parce que ça veut dire que vous avez lu les textes, travaillé de votre côté, suivi leurs recommandations.

En terminant, j’aimerais souligner le fait que l’étude devrait être la dernière étape de la recette et non pas son seul ingrédient. Pour passer un examen, un cours, il faut :

  • Assister au cours. Pas juste en personne, mais mentalement aussi. Plus difficile à faire qu’à dire en fin de session ou en fin de journée quand le soleil brille et que vous avez faim, mais c’est là la première étape à la réussite.
  • Ça vous gardera actif et présent, et il est plus efficace de poser nos questions au fur et à mesure que de les noter pour trouver les réponses ensuite, ou pire, ne pas les poser du tout pour réaliser plus tard que plusieurs questions d’examen portent sur ces questions!
  • Révisez régulièrement la matière (relecture, synthèses, exercices).
  • Planifiez vos évaluations. Un examen dans 2 semaines, on ne fait pas que l’inscrire à l’agenda, on planifie l’étude à rebours. Par exemple on part de la date d’examen et en fonction du nombre de pages/de diapos/de cours/de chapitre à réviser, on planifie 15 pages par jour avec un jour de rattrapage et un jour de congé de temps en temps. Ne soyez pas trop ambitieux dans votre planification. C’est agréable et nécessaire au moral de pouvoir cocher mentalement ce qu’on avait à faire après notre journée.

Et voilà! J’espère que ce court article s’avèrera pratique et utile. Servez-vous en!

Article largement inspiré du document d’aide aux élèves du HEC (2012)

Marie-Emmanuelle Marchand, M. Sc., Orthophoniste

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